Une interview avec Astor Piazzolla

, par Eduardo Olivares Palma

Presque 20 ans après sa création, Astor Piazzolla avait accepté la possibilité de donner une nouvelle vie à l’œuvre créée en 1968 avec la complicité d’Horacio Ferrer et Amelita Baltar. À la veille de la naissance de la nouvelle María de Buenos Aires, rencontre avec celui qui se déclarait fier d’avoir changé le tango même si "en Argentine vous pouvez changer les présidents et les militaires, pas le tango".


C’est la "faute" à Jorge Zulueta et Jacobo Romano, nous commente le compositeur et bandonéoniste argentin à propos du rôle joué par le duo qui avait signé l’adaptation musicale et scénique de l’oratorio qu’ils avaient decidé de recréer sous la forme d’un opéra-tango . Piazzolla, qui vivait alors à New York, était venu à Paris. Non pas pour jouer mais juste pour voir de près ce que Zulueta et Romano avaient fait de ce qu’il considère être son capo lavoro [1].

Quelques jours avant sa création mondiale, prévue le 20 noviembre 1987 au Théâtre Municipale de Tourcoing, Piazzolla prit le le temps de nous parler de la nouvelle Maria et de sa passion pour le changement constant et l’innovation ; Fier de lui-même, il nous déclarait non sans malice : malgré toutes les réticences nous avons changé le tango mais nous sommes encore vivants !

Illustration Musicale :

 De "María de Buenos Aires" (1968)

  • Tocata y Fuga
  • Tema de María

 Tres minutos con la realidad (1957)


Notes

[1Chef-d’oeuvre